La soirée des noms compliqués, mais pas que cela !
La tension monte d’un cran à Cannes pour ce 3e jour de festival Pantiero. Dès 19 heures, une petite file d’attente s’est formée devant l’entrée des petites marches. Les festivaliers attendent TDCC et FOALS avec une grande fébrilité. Le top départ donné, les premiers rangs sont pris d’assaut.
Les reimois de The Bewitched Hands on The Top of your Heads s’avancent et jouent un set bien rodé. Vu cet été à Arras, rien de bien nouveau dans ce concert : Outre des mélodies pop folk aux paroles un peu dépressives, le groupe a joué un morceau quasi a capella. Chacun des 6 membres du groupe s’est également essayé au chant avec plus ou moins de facilité. On se prend à regarder les nuages, le ciel qui s’assombrit, la fin du coucher de soleil, les mâts des bateaux, son voisin en attendant …
La soirée continue avec le groupe niçois Quadricolor.
Pourquoi ce nom ridicule ? Sans doute sont-ils trop jeunes pour s’être esclaffé devant Pop Star et le superbe groupe What4, qui a failli hériter du nom Quadricolor, trouvé si subtilement par le fameux Bruno Vandelli …
Les niçois jouent ce soir là en terrain conquis, avant de se retrouver à Rock en Seine le dernier week-end d’août. Avec une place de n° 2 pour l’ordre de passage, une fleur semble leur avoir été faite et Cannes veut leur donner une chance.
Malgré leur jeune âge et un nom de groupe pourri, les Quadricolor ont déjà les reflexes des plus grands. Arrivés sur scène avec une introduction superbe avec lumières tamisées, effets sur le chanteur, les niçois ont joué un son pop rock complexe et inspiré. Mais après deux premiers titres très réussis, le public est un peu décontenancé par l’absence de véritable début et fin de morceaux. Néanmoins, les titres s’enchainent tandis que le chanteur Guillaume harangue la foule et assure le show avec un jeu de scène travaillé.
Les Two Door Cinema Club ne tardent pas à se présenter devant les festivaliers hystériques qui poussent et repoussent les barrières. Chacun attend de voir sur scène les tubes de leur 1er album Tourist History.
Les premières notes de Cigarettes in the theater se font entendre et Alex Trimble entonne enfin le premier couplet sous les cris déments du public. Les premiers rangs ont rajeuni de 10 ans et pour la plupart des groupies hystériques dont c’est le premier concert, c’est un baptême dans la chaleur et la sueur.
Le public pousse et hurle à la plus grande joie du groupe irlandais et du chanteur qui gardera le sourire du début à la fin du set. Les tubes pop-rock s’enchaînent ( Do you want it all, This is the life, Come back home) et l’excitation ne retombe pas.
Something good can work est joué également. L’ambiance est telle dans le public qu’il en est transcendé, tout ce qui compte c’est de slamer, pousser, sauter, danser, hurler et finalement la musique ne lui parvient qu’au loin … I can talk et What you know continuent de faire planer tout un chacun (au sens littéral) et le service de sécurité du Palais est encore une fois débordé. You don’ t want to be alone prend un sens particulier ce soir là si on pense à cette promiscuité …
Le set passe à une vitesse démente et déjà Foals va clore cette 3e soirée cannoise. Comment faire mieux ou tout aussi bien que les TDCC ?
Malgré la fatigue qui commence à se faire ressentir, une absence totale d’hydratation dans les premiers rangs, des évanouissements, la foule est de plus en plus compacte, alors qu’on pensait déjà être au maximum du syndrome RERAlundi9heuresdumatin.
Chacun veut s’approcher au plus près de la scène pendant Ballons, Cassius, Electric Bloom, Olympic Airways. Des morceaux du nouvel album Total Life Forever sont joués et l’accueil est favorable. Les slams continuent de plus belle. Le son indie-rock des Foals résonne dans la baie de Cannes et c’est le bonheur. Mais déjà, le chanteur guitariste Yannis Philippakis salue la foule avant la fin de la dernière chanson.
C’est la fin d’une soirée de rêve et on pense déjà à l’an prochain : sera-t-il possible de faire mieux ? Une voix nous sort de nos rêveries et annonce que la soirée du lendemain se tiendra dans le Palais du Festival. Pour cause de mauvais temps annoncé, nous allons pouvoir fouler les marches du Palais, ce qui est déjà une bien belle consolation.
Pas de note sur ma tenue ce soir là, en effet l'état de mes fringues était trop lamentable pour une photo correcte. Néanmoins, le short en jean et le tee-shirt pourri restent les compagnons idéaux de ce type de sport !